Élections législatives fédérales belges de 2019

Élections législatives fédérales belges de 2019
150 sièges de la Chambre des représentants
(Majorité absolue : 76 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 8 167 709
Votants 7 218 633
88,38 % en diminution 1
Blancs et nuls 438 095
N-VA – Bart De Wever
Voix 1 086 787
16,03 %
en diminution 4,2
Sièges obtenus 25 en diminution 8
VB – Tom Van Grieken
Voix 810 177
11,95 %
en augmentation 8,3
Sièges obtenus 18 en augmentation 15
PS – Elio Di Rupo
Voix 641 623
9,46 %
en diminution 2,2
Sièges obtenus 20 en diminution 3
CD&V – Wouter Beke
Voix 602 520
8,89 %
en diminution 2,7
Sièges obtenus 12 en diminution 6
PTB/PVDA – Peter Mertens
Voix 584 621
8,62 %
en augmentation 4,9
Sièges obtenus 12 en augmentation 10
Open VLD – Gwendolyn Rutten
Voix 579 334
8,54 %
en diminution 1,2
Sièges obtenus 12 en diminution 2
MR – Charles Michel
Voix 512 825
7,56 %
en diminution 2,1
Sièges obtenus 14 en diminution 6
sp.a – John Crombez
Voix 455 034
6,71 %
en diminution 2,1
Sièges obtenus 9 en diminution 4
Ecolo – Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet
Voix 416 452
6,14 %
en augmentation 2,8
Sièges obtenus 13 en augmentation 7
Groen – Meyrem Almaci
Voix 413 836
6,10 %
en augmentation 0,8
Sièges obtenus 8 en augmentation 2
CDH – Benoît Lutgen
Voix 250 861
3,70 %
en diminution 1,3
Sièges obtenus 5 en diminution 4
DéFI – François De Smet
Voix 150 394
2,22 %
en augmentation 0,4
Sièges obtenus 2 en stagnation
Carte des résultats par circonscription
Carte
Chambre des représentants
Diagramme
  • PTB/PVDA: 12
  • PS: 20
  • sp.a : 9
  • Ecolo: 13
  • Groen: 8
  • DéFI: 2
  • MR: 14
  • Open VLD : 12
  • cdH: 5
  • CD&V: 12
  • N-VA: 25
  • VB: 18
Premier ministre
Sortant Élu
Charles Michel
MR
Sophie Wilmès
MR
Législature élue
55e législature de la Chambre des représentants

Les élections législatives fédérales belges de 2019 ont lieu le dimanche afin d'élire les 150 membres de la 55e législature de la Chambre des représentants pour un mandat de cinq ans[1].

Le scrutin est marqué par la percée du parti d'extrême droite Vlaams Belang en Flandre, qui arrive second et devient le troisième plus important parti à la Chambre des représentants. On assiste également à la montée du PTB/PVDA, parti de gauche radicale, qui passe de 2 à 12 représentants à la Chambre et qui obtient ses premiers élus flamands et bruxellois au niveau fédéral. Les écologistes francophones (Ecolo) et néerlandophones (Groen) sont également en hausse, même si la progression reste beaucoup plus marquée chez Ecolo, qui double quasiment son score de 2014 et devient le premier parti à Bruxelles ; les résultats des écologistes restent cependant en dessous de ce que leurs résultats aux provinciales et aux communales d'octobre 2018 et les manifestations pour le climat ayant marqué le début de l'année 2019 laissaient présager. La N-VA et les partis traditionnels sont également en baisse. Le PS fait le pire score de son histoire en Wallonie tout en restant le premier parti francophone. Le cdH est relégué à la cinquième place des partis francophones derrière Ecolo et le PTB ; dans la province du Luxembourg, dont il est traditionnellement le premier parti, il n'est plus que deuxième derrière le MR. À la suite des mauvais résultats électoraux, le PP est dissous le suivant[2].

Les commentateurs analysent les résultats comme une condamnation des partis traditionnels et l'expression d'une volonté de changement. La baisse de la N-VA est également décrite comme un échec de sa stratégie visant à capter l'électorat du Vlaams Belang. La bipolarisation entre une Flandre de plus en plus à droite et une Wallonie de plus en plus à gauche est décrite comme un signe de l'existence de deux vies démocratiques différentes dans le pays[3].

Les négociations visant à former un gouvernement peinent à avancer pendant de nombreux mois. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 de 2019-2020, un gouvernement minoritaire de plein exercice, le gouvernement Wilmès II, est mis en place d'urgence le . Le vote de confiance de la Chambre du met fin à 454 jours d'affaires courantes sans pour autant mettre un terme à la crise politique post-électorale. Après de nombreuses missions et plusieurs rapports, le libéral flamand Alexander De Croo est assermenté Premier ministre le à la tête d'un gouvernement de sept partis, 494 jours après le scrutin.

Système électoral[modifier | modifier le code]

La Chambre des représentants est la chambre basse du Parlement fédéral.

Elle est composée de 150 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal de liste avec vote préférentiel et seuil électoral de 5 % dans 11 circonscriptions électorales de 4 à 24 sièges chacune correspondant aux 10 provinces du pays plus la capitale Bruxelles. Le nombre de sièges par circonscription est proportionnel au nombre d'habitants. Avec une population totale d'environ 11,4 millions d'habitants en 2019, il y a ainsi un siège pourr 76 000 habitants. Sur les onze circonscriptions, cinq recouvrent la partie néerlandophone du pays pour un total de 87 sièges, 15 sièges sont attribués à la région bilingue de Bruxelles-Capitale, et les 48 sièges restants sont repartis sur les cinq circonscriptions wallonnes restantes[4]. Les électeurs du canton de Rhode-Saint-Genèse (regroupant les six communes à facilités de la périphérie Bruxelloise), bien que situés dans la circonscription du Brabant-Flamand, disposent de la possibilité de voter pour les listes de la circonscription de Bruxelles-Capitale.

Les électeurs ont également la possibilité d'exprimer un vote préférentiel pour un candidat sur la liste pour laquelle ils votent, les sièges obtenus par chaque liste étant par la suite d'abord attribués aux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages en leur nom[4].

Après décompte des voix, les sièges sont répartis à la proportionnelle aux candidats de tous les partis ayant franchi le seuil de 5 %, dans l'ordre de leur position sur les listes, selon la méthode d'Hondt[4].

En Belgique le vote est obligatoire, toute personne ayant le droit de vote est obligée par la loi de se présenter dans le bureau de vote indiqué sur la convocation qu'il a reçue à cet effet, le vote blanc est toutefois permis et le vote nul reste possible dans les bureaux de vote où l'on vote au crayon et papier, il est devenu impossible pour le vote par ordinateur.

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Principales formations[modifier | modifier le code]

Nom Positionnement Dirigeant Résultats en 2014
Voix Sièges
Nieuw-Vlaamse Alliantie (NVA) Centre droit à droite
Nationalisme flamand, séparatisme, libéral-conservatisme, euroscepticisme modéré
Bart De Wever 20,26 33
Parti socialiste (PS) Centre gauche à gauche
Social-démocratie, progressisme, europhilie
Elio Di Rupo 11,67 23
Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) Centre droit
Démocratie chrétienne
Wouter Beke 11,61 18
Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) Centre droit
Libéralisme, social-libéralisme, europhilie
Gwendolyn Rutten 9,78 14
Mouvement réformateur (MR) Centre droit à droite
Libéralisme, Social-libéralisme, europhilie
Charles Michel 9,64 20
Socialistische Partij Anders (sp.a) Centre gauche à gauche
Social-démocratie
John Crombez 8,83 13
Groen Centre gauche à gauche
Écologie politique europhilie
Meyrem Almaci 5,32 6
Centre démocrate humaniste (cdH) Centre droit
Démocratie chrétienne, europhilie
Benoît Lutgen 4,98 9
Vlaams Belang (VB) Extrême droite
Nationalisme flamand, national-conservatisme, euroscepticisme
Filip Dewinter 3,67 3
Ecolo Centre gauche à gauche
Écologie politique europhilie
Jean-Marc Nollet & Rajae Maouane 3,30 6
Démocrate fédéraliste indépendant (DéFI) Centre
Social-libéralisme, défense des francophones
François De Smet 1,80 2
Parti populaire (PP) Extrême droite
National-libéralisme, conservatisme, europscepticisme
Mischaël Modrikamen 1,52 1

Têtes de liste[modifier | modifier le code]

Les listes pour la Chambre sont dressées par province, ainsi que pour la région de Bruxelles-Capitale. Les numéros de liste sont attribués le [5]. En plus des listes présentes au parlement fédéral, trois partis présents aux précédentes élections régionales et communautaires obtiennent un numéro national. En communauté germanophone, Vivant obtient le numéro 1 et ProDG obtient le numéro 4. En Flandre l'Union des francophones obtient le numéro 14. Par ailleurs, les listes Destexhe obtiennent également un numéro national grâce à leur reconnaissance en tant que groupe au parlement de la communauté française.

Sondages[modifier | modifier le code]

En Flandre[modifier | modifier le code]

Moyenne pondérée des sondages en Flandre
Moyenne pondérée des sondages en Flandre

En Wallonie[modifier | modifier le code]

Moyenne pondérée des sondages en Wallonie
Moyenne pondérée des sondages en Wallonie

Résultats[modifier | modifier le code]

Fédéraux[modifier | modifier le code]

Résultats à la Chambre des représentants[18]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) 1 086 787 16,03 en diminution 4,23 25 en diminution 8
Vlaams Belang (VB) 810 177 11,95 en augmentation 8,28 18 en augmentation 15
Parti socialiste (PS) 641 623 9,46 en diminution 2,21 20 en diminution 3
Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) 602 520 8,89 en diminution 2,72 12 en diminution 6
Parti du travail de Belgique (PTB/PVDA) 584 621 8,62 en augmentation 4,90 12 en augmentation 10
Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) 579 334 8,54 en diminution 1,24 12 en diminution 2
Mouvement réformateur (MR) 512 825 7,56 en diminution 2,08 14 en diminution 6
Socialistische Partij Anders (sp.a) 455 034 6,71 en diminution 2,12 9 en diminution 4
Ecolo 416 452 6,14 en augmentation 2,84 13 en augmentation 7
Groen 413 836 6,10 en augmentation 0,78 8 en augmentation 2
Centre démocrate humaniste (cdH) 250 861 3,70 en diminution 1,28 5 en diminution 4
Démocrate fédéraliste indépendant (DéFI) 150 394 2,22 en augmentation 0,42 2 en stagnation
Parti populaire (PP) 75 096 1,11 en diminution 0,41 0 en diminution 1
DierAnimal 47 733 0,70 Nv. 0 en stagnation
Listes Destexhe (LD) 42 712 0,63 Nv. 0 en stagnation
Collectif citoyen 21 092 0,31 Nv. 0 en stagnation
La Droite 15 075 0,22 en diminution 0,17 0 en stagnation
Nation 10 583 0,16 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Les Belges d'abord 10 463 0,15 Nv. 0 en stagnation
Agir 7 598 0,11 Nv. 0 en stagnation
Parti pirate 7 521 0,11 en diminution 0,23 0 en stagnation
Belgische Unie-Union belge-Belgische Union (BUB) 6 611 0,10 en diminution 0,08 0 en stagnation
Democratisch-Solidair Appèl (D-SA) 5 949 0,09 Nv. 0 en stagnation
Lutte ouvrière (LO) 5 735 0,08 en augmentation 0,03 0 en stagnation
PRO De Burgerlobby (PRO) 5 682 0,08 Nv. 0 en stagnation
Wallonie insoumise (WI) 5 354 0,08 Nv. 0 en stagnation
Partij Vrede en Solidariteit (PV&S) 3 217 0,05 Nv. 0 en stagnation
De coöperatie 1 732 0,03 Nv. 0 en stagnation
Volt 1 669 0,02 Nv. 0 en stagnation
Parti communiste (PC) 1 626 0,02 Nv. 0 en stagnation
Turquoise 626 0,01 Nv. 0 en stagnation
Suffrages exprimés 6 780 538 93,93
Votes blancs et nuls 438 095 6,07
Total 7 218 633 100 150 en stagnation
Abstentions 949 076 11,62
Inscrits/Participation 8 167 709 88,38

Résumé par familles politiques[modifier | modifier le code]

Familles politiques Partis % +/- Sièges +/-
Socialistes PS, sp.a 16,17 en diminution 4,33 29 en diminution 7
Libéraux Open VLD, MR 16,10 en diminution 3,32 26 en diminution 8
Nationalistes flamands N-VA 16,03 en diminution 4,23 25 en diminution 8
Extrême droite VB, PP 13,06 en augmentation 7,87 18 en augmentation 14
Chrétiens-démocrates CD&V, cdH 12,59 en diminution 4,00 17 en diminution 10
Écologistes Ecolo, Groen 12,24 en augmentation 3,62 21 en augmentation 9
Gauche radicale PTB/PVDA 8,62 en augmentation 4,90 12 en augmentation 10
Centristes francophones DéFI 2,22 en augmentation 0,42 2 en stagnation
Autres 2,97 - 0 -
Total 100 - 150 en stagnation

Les résultats sont clairs : il y a une nette baisse des trois familles politiques traditionnelles (chrétiens-démocrates, libéraux et socialistes) qui perdent à eux trois 25 sièges. À l'inverse, trois autres camps augmentent très nettement leurs scores : l'extrême droite, les écologistes et la gauche radicale.

Résumé[modifier | modifier le code]

Parti Bruxelles Anvers Limbourg Flandre orientale Brabant flamand Flandre occidentale Brabant wallon Hainaut Liège Luxembourg Namur Total
% S. % S. % S. % S. % S. % S. % S. % S. % S. % S. % S. % S.
N-VA 3,19 0 31,23 8 22,58 3 21,83 5 28,08 5 21,42 4 16,03 25
VB 1,56 0 18,80 5 19,74 3 20,04 4 13,46 2 20,39 4 0,85 0 1,13 0 0,66 0 0,89 0 0,70 0 11,95 18
PS 19,98 3 15,26 1 34,24 8 24,91 5 18,67 1 22,11 2 9,46 20
CD&V 1,31 0 11,07 3 18,68 2 12,72 2 13,73 2 17,67 3 8,89 12
PTB/PVDA 12,28 2 7,65 2 5,59 0 5,53 1 4,78 0 3,62 0 7,39 0 15,64 3 16,45 3 9,03 0 11,92 1 8,62 12
Open VLD 2,30 0 9,64 2 12,00 1 17,85 4 15,39 3 13,04 2 8,54 12
MR 17,47 3 34,97 3 15,95 3 19,66 3 23,56 1 19,77 1 7,56 14
sp.a 8,05 2 13,81 2 10,16 2 9,47 1 14,70 2 6,71 9
Ecolo 21,57 4 19,77 1 12,30 3 15,48 3 16,00 1 15,19 1 6,14 13
Groen 11,00 2 6,88 1 10,32 2 11,83 2 7,92 1 6,10 8
cdH 5,82 1 7,61 0 8,03 1 8,43 1 23,45 1 17,05 1 3,70 5
DéFI 10,28 2 2,04 0 6,11 0 3,76 0 3,60 0 2,98 0 4,86 0 2,22 2
PP 1,69 0 2,46 0 3,38 0 3,55 0 2,89 0 2,92 0 1,11 0
Autres 2,57 2,55 0,72 1,56 1,23 1,23 5,56 5,56 7,26 2,53 5,48 2,97 0
Total 100 15 100 24 100 12 100 20 100 15 100 16 100 5 100 18 100 15 100 4 100 6 100 150

Détaillé[modifier | modifier le code]

Bruxelles-Capitale[modifier | modifier le code]

Parti Voix % +/- Sièges +/-
Cartel Ecolo-Groen 108 144 21,57 en augmentation 11,12 4 en augmentation 2
Cartel PS-sp.a 100 195 19,98 en diminution 6,81 3 en diminution 2
MR 87 594 17,47 en diminution 5,60 3 en diminution 1
PTB/PVDA 61 589 12,28 en augmentation 8,44 2 en augmentation 2
DéFI 51 544 10,28 en diminution 0,81 2 en stagnation
cdH 29 161 5,82 en diminution 3,49 1 en diminution 1
N-VA 15 983 3,19 en augmentation 0,54 0 en stagnation
LD 12 879 2,57 Nv. 0 en stagnation
Open VLD 11 511 2,30 en diminution 0,36 0 en stagnation
PP 8 455 1,69 en diminution 0,04 0 en stagnation
VB 7 824 1,56 en augmentation 0,53 0 en stagnation
CD&V 6 580 1,31 en diminution 0,33 0 en stagnation
Suffrages exprimés 501 459 93,19
Votes blancs et nuls 36 650 6,81
Total 538 109 100 - 15 en stagnation
Abstentions 85 053 13,65
Inscrits/Participation 623 162 86,35

Flandre[modifier | modifier le code]

Parti Voix % +/- Sièges +/-
N-VA 1 070 804 25,46 en diminution 6,98 25 en diminution 8
VB 784 276 18,65 en augmentation 12,84 18 en augmentation 15
CD&V 595 940 14,17 en diminution 4,40 12 en diminution 6
Open Vld 567 823 13,50 en diminution 1,99 12 en diminution 2
sp.a 455 034 10,82 en diminution 3,22 9 en diminution 4
Groen 413 836 9,83 en augmentation 1,23 8 en augmentation 2
PTB/PVDA 236 897 5,63 en augmentation 2,79 3 en augmentation 3
DéFI 14 043 0,33 en diminution 0,04 0 en stagnation
Autres 67 652 1,60 - 0 -
Suffrages exprimés 4 206 305 95,31
Votes blancs et nuls 207 015 4,69
Total 4 413 320 100 - 87 en stagnation
Abstentions 505 551 10,28
Inscrits/Participation 4 918 871 89,72
Anvers[modifier | modifier le code]
Brabant flamand[modifier | modifier le code]
Flandre-Occidentale[modifier | modifier le code]
Flandre-Orientale[modifier | modifier le code]
Limbourg[modifier | modifier le code]

Wallonie[modifier | modifier le code]

Parti Voix % +/- Sièges +/-
PS 541 428 26,12 en diminution 5,85 17 en diminution 1
MR 425 231 20,52 en diminution 5,29 11 en diminution 5
Ecolo 308 308 14,87 en augmentation 6,65 9 en augmentation 5
PTB/PVDA 286 135 13,80 en augmentation 8,31 7 en augmentation 5
cdH 221 700 10,70 en diminution 3,27 4 en diminution 3
DéFI 84 807 4,09 en augmentation 1,65 0 en stagnation
PP 66 641 3,22 en diminution 1,31 0 en diminution 1
VB 18 077 0,87 Nv. 0 en stagnation
Autres 120 447 5,81 - 0 -
Suffrages exprimés 2 072 774 91,42
Votes blancs et nuls 194 430 8,58
Total 2 267 204 100 - 48 en stagnation
Abstentions 358 472 13,65
Inscrits/Participation 2 625 676 86,35
Brabant wallon[modifier | modifier le code]
Hainaut[modifier | modifier le code]
Liège[modifier | modifier le code]
Luxembourg[modifier | modifier le code]
Namur[modifier | modifier le code]

Par grande commune[modifier | modifier le code]

Résultats des principaux partis dans les plus grandes communes wallonnes
Commune PS MR Ecolo PTB CdH DéFi PP
% +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/-
Charleroi 36,52 en diminution 4,21 9,58 en diminution 4,48 9,27 en augmentation 4,33 22,01 en augmentation 13,30 4,46 en diminution 2,81 5,28 en augmentation 2,95 5,13 en diminution 1,87
Liège 24,78 en diminution 6,94 15,43 en diminution 4,51 20,72 en augmentation 9,73 19,10 en augmentation 7,61 5,58 en diminution 4,62 3,82 en augmentation 1,30 2,75 en diminution 1,67
Namur 19,49 en diminution 7,93 14,90 en diminution 9,22 18,55 en augmentation 6,86 10,27 en augmentation 4,76 22,95 en augmentation 4,24 5,77 en augmentation 2,87 2,08 en diminution 1,88
Mons 36,21 en diminution 9,32 15,34 en diminution 1,81 17,00 en augmentation 10,41 13,17 en augmentation 7,86 6,34 en diminution 1,91 2,88 en augmentation 0,97 2,66 en diminution 0,67
La Louvière 40,54 en diminution 5,09 10,07 en diminution 4,21 8,62 en augmentation 4,19 22,10 en augmentation 13,47 5,76 en diminution 2,86 3,09 en augmentation 1,29 2,98 en diminution 0,51
Seraing 36,14 en diminution 5,13 9,17 en diminution 4,23 10,11 en augmentation 4,08 26,51 en augmentation 9,07 2,71 en diminution 3,77 3,37 en augmentation 1,30 3,63 en diminution 0,90
Résultats des principaux partis dans les plus grandes communes flamandes
Commune N-VA VB CD&V Open VLD sp.a Groen PVDA
% +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/-
Anvers 28,32 en diminution 5,73 14,12 en augmentation 6,48 5,31 en diminution 3,20 8,33 en diminution 0,55 10,15 en diminution 6,47 16,99 en augmentation 3,07 12,91 en augmentation 3,87
Gand 15,96 en diminution 5,91 11,72 en augmentation 6,38 7,81 en diminution 5,17 19,34 en augmentation 2,47 12,76 en diminution 7,06 20,39 en augmentation 3,99 10,19 en augmentation 5,35
Bruges 19,33 en diminution 7,78 16,11 en augmentation 11,58 18,79 en diminution 0,86 11,29 en stagnation 0,00 15,89 en diminution 4,76 12,42 en augmentation 0,37 4,52 en augmentation 2,55
Louvain 22,62 en diminution 0,97 6,93 en augmentation 4,02 15,20 en diminution 2,53 12,15 en diminution 3,62 13,64 en diminution 4,23 22,15 en augmentation 4,50 6,69 en augmentation 2,93
Alost 27,07 en diminution 10,61 25,44 en augmentation 17,57 9,76 en diminution 4,58 13,55 en diminution 2,16 9,92 en diminution 2,01 8,06 en augmentation 1,17 4,51 en augmentation 2,53
Malines 23,29 en diminution 9,16 14,43 en augmentation 8,37 8,50 en diminution 4,71 16,84 en augmentation 2,29 9,26 en diminution 5,57 15,62 en augmentation 3,32 9,68 en augmentation 4,42
Hasselt 26,35 en diminution 6,88 14,07 en augmentation 9,72 15,13 en diminution 4,28 12,22 en augmentation 0,70 14,03 en diminution 4,27 10,64 en augmentation 1,43 7,00 en augmentation 4,37
Saint-Nicolas 26,32 en diminution 8,76 21,71 en augmentation 13,64 10,85 en diminution 6,94 11,25 en augmentation 0,49 9,90 en diminution 3,91 11,30 en augmentation 1,43 6,96 en augmentation 3,95
Courtrai 20,39 en diminution 6,83 17,20 en augmentation 12,73 14,59 en diminution 6,43 17,83 en augmentation 0,89 13,95 en diminution 1,79 10,56 en augmentation 0,72 4,67 en augmentation 2,31
Résultats des principaux partis dans les principales communes bruxelloises (groupe linguistique francophone)
Commune PS MR Ecolo PTB CdH DéFi LD PP
% +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/- % +/-
Ville de Bruxelles 29,00 en diminution 4,11 12,33 en diminution 5,71 16,46 en augmentation 7,67 17,36 en augmentation 13,00 8,32 en diminution 6,48 9,59 en augmentation 0,06 1,97 Nv. 1,64 en diminution 0,45
Schaerbeek 25,56 en diminution 5,85 9,34 en diminution 5,87 19,14 en augmentation 8,64 16,24 en augmentation 11,23 7,41 en diminution 4,74 16,82 en augmentation 1,90 1,64 Nv. 1,30 en diminution 0,18
Anderlecht 28,19 en diminution 5,66 15,08 en diminution 6,50 15,37 en augmentation 7,58 20,25 en augmentation 16,57 5,96 en diminution 6,20 7,94 en augmentation 0,15 1,90 Nv. 2,28 en diminution 0,50
Molenbeek-Saint-Jean 34,98 en diminution 2,53 12,05 en diminution 6,73 11,85 en augmentation 5,93 20,70 en augmentation 14,71 8,29 en diminution 4,97 6,18 en diminution 0,75 1,69 Nv. 1,51 en diminution 0,35
Ixelles 16,02 en diminution 5,18 20,52 en diminution 7,07 29,29 en augmentation 13,17 10,29 en augmentation 5,51 5,57 en diminution 3,04 11,34 en diminution 1,17 2,74 Nv. 1,39 en augmentation 0,10
Uccle 10,65 en diminution 5,65 30,25 en diminution 9,55 21,76 en augmentation 10,96 6,45 en augmentation 4,15 5,79 en diminution 1,93 16,46 en diminution 0,62 4,48 Nv. 1,42 en diminution 0,13

Formation gouvernementale[modifier | modifier le code]

Situation post-électorale[modifier | modifier le code]

La suédoise (MR - N-VA - CD&V - Open VLD), coalition mise en place par le gouvernement Michel I lors de la législature précédente, ne peut pas être reconduite car elle est désormais minoritaire (63/150), y compris dans le cas où l'homologue francophone du CD&V, le cdH, serait invité à participer à la coalition (68/150).

Durant la campagne électorale, un certain nombre de partis ont annoncé qu'ils refusaient de négocier avec d'autres. La N-VA refuse de discuter avec le PS, Ecolo et le PTB et inversement ; le cdH et le MR refusent de rentrer dans une coalition avec le PTB et inversement[19].

Elio Di Rupo, président du PS, propose dès le lendemain des élections de mettre en place un gouvernement sans participation de la N-VA et dans lequel les Flamands seraient minoritaires, à la manière dont les Francophones étaient minoritaires lors de la législature précédente[20]. Une coalition arc-en-ciel (PS - MR - Ecolo - Open VLD - Groen - sp.a) est en effet mathématiquement envisageable, mais ne bénéficierait que d'une courte majorité (76/150) ; de plus, les partis flamands ont réagi à la déclaration de Di Rupo en affirmant qu'ils ne voulaient pas que les Flamands soient minoritaires[21].

La première série de consultations royales a lieu du 27 au . Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang est reçu par le roi Philippe le  ; il s'agit de la première consultation royale auprès d'un parti d'extrême-droite depuis 1936, lorsque Léopold III avait reçu Léon Degrelle, président du parti d'extrême-droite Rex[22].

Mission d'information de Didier Reynders et Johan Vande Lanotte[modifier | modifier le code]

Le , le roi nomme informateurs Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a)[23]. Le choix de ce duo est analysé comme ayant plusieurs avantages : l'un est francophone et l'autre est néerlandophone, assurant une parité communautaire ; l'un est libéral, l'autre socialiste, faisant d'eux des représentants des deux plus grandes familles politiques élues à la Chambre (libéraux : 26/150 ; socialistes : 29/150) bien qu'elles aient perdu les élections[24].

Le , le cdH annonce que, à la suite de ses mauvais résultats électoraux, il rentrera dans l'opposition ; selon Maxime Prévot (président du cdH), l'électeur envoie « un signal clair, un signal de sanction » au parti démocrate-chrétien[25].

Didier Reynders et Johan Vande Lanotte remettent leur rapport au roi le  ; ce dernier prolonge la mission des informateurs jusqu'au , date à laquelle ils devront rendre un nouveau rapport. Les informateurs annoncent avoir rencontré les présidents de tous les partis à l'exception de ceux du PTB et du Vlaams Belang car, selon eux, aucune coalition majoritaire n'est possible avec ces deux partis ; Raoul Hedebouw (PTB) critique cependant cette décision en affirmant qu'elle est « un signe du consensus mou entre les partis traditionnels » et que ceux-ci « n'ont rien intégré des résultats du 26 mai »[26]. Les informateurs prennent également acte de la décision du cdH de rester dans l'opposition. Ils rencontrent également des représentants des travailleurs, du patronat et de certains services publics ainsi que le climatologue du GIEC Jean-Pascal Van Ypersele. Ils insistent également sur la nécessité de former rapidement un gouvernement, car contrairement à 2010 et 2014, le gouvernement en affaires courantes (Michel II) n'est pas majoritaire à la Chambre des représentants, risquant de paralyser le pays (notamment face aux conséquences du Brexit). Les thèmes sur lesquels les informateurs se sont concentrés lors de leur mission étaient ceux du climat, des enjeux socio-économiques et de la lutte contre la pauvreté[27]

Didier Reynders et Johan Vande Lanotte remettent un deuxième rapport au roi le  ; ce dernier prolonge la mission des informateurs jusqu'au 1er juillet, date à laquelle ils remettront un troisième rapport après une nouvelle série de consultations[28]. Les informateurs insistent dans leur deuxième rapport sur l'urgence de trouver une solution avant octobre (date à laquelle un budget devra être remis à l'Union européenne) et sur l'endettement de la Belgique[29]. Bien qu'aucun projet de coalition ne se soit encore dégagée, les informateurs restent cependant confiants et pensent qu'une solution peut apparaître dans les jours à venir[30].

Les nouveaux députés de la Chambre des représentants prêtent serment le , marquant officiellement le début de la 55e législature[31]. Le gouvernement Michel II, en affaires courantes, ne représente désormais plus que 38 sièges sur 150.

Les informateurs tentent d'organiser une rencontre entre le PS et la N-VA, mais Theo Francken (N-VA) déclare le que cela est rendu impossible par le PS qui refuse toujours de rencontrer les nationalistes flamands[32].

Didier Reynders et Johan Vande Lanotte remettent un troisième rapport au roi le . Ce dernier prolonge la mission des informateurs jusqu'au  ; les informateurs devront remettre un premier rapport le et un second le [33]. Reynders et Vande Lanotte travailleront cette fois-ci avec les partis susceptibles de former un gouvernement fédéral afin de rédiger une note qui servirait de base à des discussions sur une préformation gouvernementale. Les sujets discutés seront le budget, la concertation sociale, le marché du travail, le pouvoir d'achat, le climat, la lutte contre la pauvreté, la justice, la police, les pensions et l'immigration. Une nouvelle réforme de l'État n'est cependant à l'ordre du jour. Durant cette nouvelle phase, les informateurs doivent rédiger une note qui permettrait d'entrer dans une phase de « préformation »[34].

Le , Charles Michel est élu président du Conseil européen. Bien qu'il ne doit prendre ses fonctions que le , la possibilité qu'un nouveau gouvernement ne soit pas mis en place avant cette date entraîne des interrogations quant à l'idée de celui qui peut le cas échant le remplacer à la tête du gouvernement en affaires courantes en place ; le nom de Didier Reynders est pressenti. Michel étant également président du MR, quelqu'un devra également le remplacer à la tête du parti libéral francophone ; cela entraîne également des questionnements quant au changement que cela peut entraîner au sein d'un MR divisé et électoralement en perte de vitesse[35]. Enfin, le départ de Charles Michel, contre lequel se sont cristallisées de nombreuses rancœurs de la part des autres partis francophones, pourrait rendre plus aisée la discussion entre les partis francophones et le MR[36].

Le , le nouveau gouvernement bruxellois, Vervoort III, prête serment ; il s'agit du deuxième gouvernement régional à s'être formé à la suite des élections régionales du 26 mai 2019 (après le gouvernement de la Communauté germanophone, Paasch II, formé le )[37]. La majorité bruxelloise est composée d'une coalition PS-Ecolo-DéFI du côté francophone et Groen-Open VLD-sp.a du côté néerlandophone. Si la formation du gouvernement bruxellois peut permettre de clarifier la situation politique à l'échelle nationale, elle a également suscité de nouvelles tensions : l'Open VLD a en effet, sans succès, essayé d'inclure le MR dans la majorité, ce qui est refusé par le PS et Ecolo alors que les socialistes et les écologistes étaient en négociation avec les libéraux au niveau wallon[38], entraînant une certaine rancœur du côté du MR[39].

Le , Patrick Dewael (Open VLD) déclare que les libéraux flamands ne se voient pas aller dans un gouvernement fédéral avec Ecolo ou Groen, considérant qu'une coalition avec les écologistes empêcherait l'Open VLD d'appliquer son programme[40]. Vincent Van Quickenborne, envisageant de prendre la présidence de l'Open VLD et considérant que son parti a trop viré à gauche sous la présidence de Gwendolyn Rutten, déclare également ne pas être favorable à une coalition avec les écologistes[41].

Le , Elio Di Rupo déclare être prêt à rencontrer la N-VA si les informateurs royaux le lui demandent ; le président du PS justifie sa position en affirmant avoir été interpellé par le discours prononcé la veille par le roi à l'occasion de la fête nationale, discours dans lequel Philippe appelait au dialogue entre les formations politiques. C'est la première fois depuis les élections que les socialistes francophones ne refusent pas catégoriquement de discuter avec les nationalistes flamands[42].

Le , Didier Reynders et Johan Vande Lanotte organisent une rencontre entre le PS et la N-VA, mais les socialistes annulent finalement la réunion[43].

Le , Reynders et Vande Lanotte organisent une rencontre entre les différents partis susceptibles de faire partie d'une majorité. Sont présents le PS, le sp.a, Groen, le MR, l'Open VLD, le CD&V et la N-VA. À la fin de la rencontre, les participants ne font aucun commentaire sur les sujets discutés ni sur la manière dont les discussions se sont déroulées[44]. Ecolo, bien qu'invité, n'était pas présent lors de la discussion à cause de la présence de la N-VA avec laquelle les écologistes francophones refusent de discuter. La présence de Groen laissant imaginer une potentielle divergence entre écologistes francophones et néerlandophones, Ecolo rétorque en disant que les écologistes refuseront d'entrer dans un gouvernement avec la N-VA et qu'Ecolo et Groen rentreront ensemble dans une majorité ou resteront dans l'opposition[45]. Le lendemain, Paul Magnette déclare que s'il existe des divergences énormes entre le PS et la N-VA, il ne faut pas non plus minimiser les divergences entre les socialistes et les libéraux qui ont, selon lui, des positions radicalement opposées ; il ajoute également qu'entre les sept partis présents, il n'y avait que peu de points communs[46] et qu'il est toujours impensable pour le PS de gouverner avec la N-VA[47].

Le , Didier Reynders et Johan Vande Lanotte rendent leur rapport au roi ; ce dernier prolonge la mission des informateurs jusqu'au et ceux-ci devront remettre un premier rapport le et un second le . Reynders et Vande Lanotte déclarent avoir soumis une note de dix thèmes aux sept partis présents la veille afin de voir quels pouvaient être les points de convergence. Face à l'absence d'Ecolo, les informateurs déclarent qu'ils n'excluent pas le parti des négociations mais qu'ils privilégieront dans les jours à venir les discussions avec les sept partis présents[48]. Ecolo réagit à cette exclusion temporaire en déclarant qu'il la perçoit surtout comme relevant d'une question d'organisation et les écologistes francophones ne se sentent par conséquent ni exclus ni vexés[49]. Les informateurs déclarent également que leur objectif principal sera de réussir à mettre d'accord le PS et la N-VA afin qu'ils puissent former ensemble un gouvernement[50].

Le , l'Open VLD déclare que si les libéraux flamands viennent à être exclus de la majorité en Région flamande, ils refuseraient de monter dans un gouvernement fédéral[51].

Le , Jan Jambon est annoncé comme formateur du futur gouvernement flamand, qui devrait être une reconduction de la coalition sortante (N-VA-CD&V-Open VLD). Elio Di Rupo, face à la possibilité que ces partis montent également au fédéral et ne tentent de reconduire la suédoise, déclare que le PS refusera de servir d'appoint à la reconduction des politiques menées lors de la précédente législature[52].

Le , Didier Reynders et Johan Vande Lanotte organisent une seconde rencontre entre la N-VA, le PS, le MR, l'Open VLD, le CD&V, le sp.a et Groen. À l'issue de cette discussion, Groen est mis de côté par les informateurs, ces derniers privilégiant avancer sur une préformation gouvernementale qui réuniraient les six autres partis. Groen déclare cependant rester à disposition des informateurs le cas échant[53].

Le , Maxime Prévot appelle le PS à accepter le dialogue avec la N-VA afin de régler les problèmes socio-économiques du pays, y compris si cela passe par l'ouverture de discussions sur une nouvelle réforme de l'État. Le cdH est ainsi le premier parti francophone à évoquer une potentielle nouvelle réforme institutionnelle, à laquelle il se dit prêt à participer depuis l'opposition[54].

Le , Charles Picqué, ancien ministre-président socialiste de la Région bruxelloise, appelle à un dialogue entre le PS et la N-VA pour éviter que le pays ne soit paralysé alors que la situation budgétaire est préoccupante[55].

Le , Ahmed Laaouej, chef de groupe PS à la Chambre, affirme que le CD&V et l'Open VLD détiendraient la clé des négociations et que ce sont eux qui détermineraient si on se dirige vers une majorité comprenant la N-VA ou si on privilégie une coalition arc-en-ciel à laquelle participerait également le CD&V[56].

Le , Didier Reynders et Johan Vande Lanotte remettent un nouveau rapport au roi, qui prolonge une nouvelle fois leur mission jusque début octobre. Ceux-ci déclarent qu'il n'est pas possible de commencer la phase de formation d'un gouvernement fédéral tant que les gouvernements régionaux ne sont pas tous formés, mais qu'ils vont continuer de chercher des points de convergence entre les six partis restants (N-VA, CD&V, Open VLD, sp.a, PS et MR)[57].

Le , on apprend que le PS et le sp.a réclament l'éviction de l'Open VLD des négociations[58].

Le est constitué le nouveau gouvernement wallon, Di Rupo III, constitué d'une coalition PS-MR-Ecolo[59], suivi le par le nouveau gouvernement de la Communauté française, Jeholet, constitué d'une coalition MR-PS-Ecolo[60].

Le est constitué le nouveau gouvernement flamand, Jambon, constitué d'une coalition N-VA-CD&V-Open VLD[61]. Tous les gouvernements régionaux sont par conséquent formés. Le nouveau gouvernement, très marqué à droite, suscite des polémiques du côté francophone mais également au sein de la gauche flamande, voyant dans le nouvel exécutif flamand la marque du Vlaams Belang[62]

Le , Didier Reynders et Johan Vande Lanotte remettent leur rapport final au roi, ce dernier mettant fin à leur mission d'information. Les deux hommes continuent d'encourager la formation d'un gouvernement composé du PS et de la N-VA, affirment que la note qu'ils ont rédigé peut servir de base à une phase de préformation, mais reconnaissent que la formation du nouveau gouvernement est beaucoup trop lente[63].

Mission de préformation de Geert Bourgeois et Rudy Demotte[modifier | modifier le code]

Le , le roi reçoit Geert Bourgeois (N-VA) et Rudy Demotte (