Élections parlementaires italiennes de 1948

Élections parlementaires italiennes de 1948
574 sièges à la Chambre des députés et 237 sièges au Sénat de la République
Type d’élection Élections parlementaires
Corps électoral et résultats
Inscrits 29 117 554
Votants 26 855 741
92,23 % en augmentation 3,2
Votes blancs 591 283
Démocratie chrétienne – Alcide De Gasperi
Voix 12 740 042
48,51 %
en augmentation 13,3
Députés élus 305 en augmentation 98
Front démocratique populaire – Palmiro Togliatti
Voix 8 136 637
30,98 %
en diminution 8,6
Députés élus 183 en diminution 36
Sénateurs élus 72
Unité socialiste – Ivan Matteo Lombardo
Voix 1 858 116
7,07 %
Députés élus 33
Sénateurs élus 8
Résultats par province
Carte
Légende : Province en bleu clair la Démocratie-Chrétienne en tête, en Rouge Front démocratique en tête, et en Gris Autonomiste en tête.
Composition de la Chambre des députés.
Diagramme
Composition du Sénat de la République.
Diagramme2
Premier ministre
Sortant Élu
Alcide De Gasperi
DC
Alcide De Gasperi
DC

Les élections parlementaires italiennes de 1948 furent les deuxièmes élections démocratiques au suffrage universel tenue en Italie, après l'élection de l'Assemblée constituante, qui rédigea et adopta la Constitution de la République italienne. Elles eurent lieu le et se soldèrent par une nette victoire de la Démocratie chrétienne face au Front démocratique populaire, la coalition formée par le Parti communiste et le Parti socialiste.

Contexte[modifier | modifier le code]

Dans un câble du envoyé au sous-secrétaire d’État américain Dean Acheson, le diplomate George F. Kennan suggère de faire annuler les élections générales par crainte d'une possible victoire des communistes, ou de faire interdire le Parti communiste italien[1].

La CIA intervient massivement dans ces élections dans le but d'obtenir une victoire de la Démocratie chrétienne contre la coalition de gauche, qui s'opposait pour sa part à l'alignement de l'Italie sur les États Unis[réf. souhaitée], dans le contexte du coup de Prague deux mois plus tôt et la prise de pouvoir par la force des communistes soutenus par l'URSS.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Chambre des députés[modifier | modifier le code]

Partis voix voix (%) sièges
Démocratie chrétienne (DC) 12.740.042 +4.659.378 48,51 +13,33 305
Front démocratique populaire (FDP) 8.136.637 - 30,98 - 183
Unité socialiste (US) 1.858.116 - 7,07 - 33
Bloc national (BN) 1.003.727 -1.768.867 3,82 -8,25 19
Parti national monarchiste - Alliance démocratique nationale du travail (PNM-ADNL) 729.078 - 2,78 - 14
Parti républicain italien (PRI) 651.875 -351.132 2,48 -1,89 9
Mouvement social italien (MSI) 526.882 - 2,00 - 6
Südtiroler Volkspartei (SVP) 124.243 - 0,47 - 3
Parti des paysans d'Italie 95.914 -6.479 0,37 -0,08 1
Parti chrétien-social (PCS) 72.854 +21.766 0,28 +0,06 0
Parti sarde d'action (PSd'Az) 61.928 -16.626 0,24 -0,10 1

Sénat de la République[modifier | modifier le code]

Partis voix voix (%) sièges
Démocratie chrétienne (DC) 10.899.640 48,11 131
Front démocratique populaire (FDP) 6.969.122 30,76 72
Bloc national (BN) 1.222.419 5,40 7
Unité socialiste (US) 943.219 4,16 8
Unité socialiste-Parti républicain italien (US-PRI) 607.792 2,68 4
Parti républicain italien (PRI) 594.178 2,62 4
Indépendants 544.039 2,40 4
Parti national monarchiste (PNM) 393.51 1,74 3
Mouvement social italien (MSI) 164.092 0,72 1
Südtiroler Volkspartei (SVP) 95.406 0,42 2
Parti des paysans d'Italie 65.925 0,29 0
Parti sarde d'action (PSd'Az) 65.743 0,29 1

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Roger Martelli, « Qui a provoqué la guerre froide ? », sur Le Monde diplomatique,

Compléments[modifier | modifier le code]

Lectures approfondies[modifier | modifier le code]

  • (en) William Blum, Killing Hope : U.S. military and CIA interventions since World War II, Monroe (Me), Common Courage Press, , 457 p. (ISBN 1-56751-053-1) Chapitre 2 : Italy 1947-1948
  • (en) William Blum, Rogue State : A Guide to the World's Only Superpower, Common Courage Press, (ISBN 1-56751-194-5) Chapitre 16 : Perverting elections