Élection présidentielle guatémaltèque de 2015

Élection présidentielle guatémaltèque de 2015
(1er tour)
(2d tour)
Corps électoral et résultats
Inscrits 7 556 873
Votants au 1er tour 5 270 489
71,33 % en augmentation 2
Votes exprimés au 1er tour 4 802 730
Votes blancs au 1er tour 251 396
Votes nuls au 1er tour 216 363
Votants au 2d tour 4 079 228
56,32 % en diminution 4,5
Jimmy Morales – Front de convergence nationale
Colistier : Jafeth Cabrera
Voix au 1er tour 1 152 394
23,99 %
Voix au 2e tour 2 750 847
67,44 %
Sandra Torres – Union nationale de l'espérance
Colistier : Mario Leal
Voix au 1er tour 948 809
19,76 %
Voix au 2e tour 1 328 381
32,56 %
Manuel Baldizón – Liberté démocratique rénovée (es)
Colistier : Édgar Barquín
Voix au 1er tour 930 905
19,38 %
Alejandro Giammattei – Fuerza
Colistier : Guillermo Castillo Reyes
Voix au 1er tour 315 747
6,45 %
Zury Ríos – VIVA-PU
Voix au 1er tour 288 402
5,90 %
Lizardo Sosa – Todos
Voix au 1er tour 260 769
5,33 %
Président de la République du Guatemala
Sortant Élu
Alejandro Maldonado
Indépendant
Jimmy Morales
Front de convergence nationale

L'élection présidentielle guatémaltèque de 2015 se déroule le pour élire le président de la République et le vice-président de la République. Elle se déroule dans le cadre des élections générales en même temps que les élections législatives, les élections de 20 députés au Parlement centraméricain et les élections municipales.

Au terme du second tour, le conservateur Jimmy Morales est élu président de la République avec 67,44 % des suffrages exprimés, face à Sandra Torres, sa principale concurrente de centre gauche.

Contexte[modifier | modifier le code]

Campagne sauvage du parti Lider élections 2015.
Pancartes contre Manuel Baldizón. Manifestation contre la corruption du 30 mai 2015.

Une affaire de corruption révélée par la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala provoque la démission de la vice-présidente Roxana Baldetti le et celle du président Otto Pérez Molina le suivant tous deux du Parti patriote. Le vice-président, Alejandro Maldonado, lui succède alors jusqu'à la fin de son mandat, prévue en . Cette affaire déclenche les prémisses d'un « printemps latino »[1] illustré par un fort rejet populaire de la classe politique traditionnelle.

La campagne électorale a également été marquée par le rejet des pratiques déloyales habituellement mises en œuvre par les partis politiques en période pré-électorale, dont en particulier l'anticipation des dates officielles de campagne et le dépassement des budgets autorisés[2] et les financements illicites.

Le parti Lider et son candidat Manuel Baldizón, donnés gagnants, ont fait l'objet de contre-manifestations de plus en plus importantes qui les ont poussés à renoncer aux rassemblements publics[3].

À deux reprises, le parti a fait l'objet d'amendes pour le dépassement du plafond de dépenses de campagne électorale autorisées. De l'ouverture de la campagne du 1er tour le à sa clôture le , le parti a dépensé 61,42 millions de quetzals, soit un dépassement de 9 millions du plafond légal de 52,4 millions[4].

Le premier tour a été marqué par le plus fort taux de participation dans l'histoire récente du pays. La qualification surprise de Jimmy Morales en tête du scrutin est présentée comme le résultat du rejet massif par la société guatémaltèque des pratiques de corruption politique[5].

Le , Manuel Baldizón annonce qu'il renonce à ses responsabilités politiques, tout en dénonçant le processus électoral[6], et malgré le fait que les résultats définitifs n'aient pas encore été proclamés.

Résultats[modifier | modifier le code]

Candidat Parti 1er tour 2d tour
Voix % Voix %
Jimmy Morales Front de convergence nationale 1 166 700 23,99 2 750 847 67,44
Sandra Torres Union nationale de l'espérance 966 683 19,76 1 328 381 32,56
Manuel Baldizón Liberté démocratique renouvelée 961 160 19,65
Alejandro Giammattei Fuerza 315 747 6,45
Zury Ríos Vision avec valeurs 288 402 5,90
Lizardo Sosa Todos 260 769 5,33
Mario David García Parti patriote 226 316 4,63
Roberto González Díaz-Durán CREOParti unioniste 168 480 3,44
Mario Estrada Union du changement national 168 386 3,44
Juan Guillermo Gutierrez Parti de l'avance nationale 151 643 3,10
Miguel Ángel Sandoval WinaqURNG–MAIZ 103 154 2,11
José Ángel López Rencontre pour le Guatemala 44 360 0,91
Luis Fernando Pérez Parti institutionnel républicain 41 969 0,86
Aníbal García Mouvement nouvelle république 28 426 0,58
Nuls/blancs 495 902 9,21 176 647
Total 5 388 107 100 4 079 228
Inscrits/participation 7 556 873 71,24 7 556 873 56,32
Source: TSE

Premier tour[modifier | modifier le code]

À l'issue du premier tour organisé le , Jimmy Morales arrive en tête, devant Sandra Torres[7] selon les résultats préliminaires portant sur 98,92% des votes exprimés. L'écart très serré entre Sandra Torres, deuxième place, et Manuel Baldizón, troisième place, rend les résultats incertains jusqu'à la proclamation des résultats définitifs. Le comptage définitif rencontre des difficultés liées à la fois à l'éloignement des bureaux de vote concernés et à des événements ayant pu entacher le vote[8].

166 incidents ont été enregistrés pendant le premier tour, dont 16 urnes brûlées et 532 retenues par différents moyens. 153 d'entre eux ont été résolus mais 10 restaient encore en attente de résolution au . Ces événements ont retardé la proclamation des résultats officiels du premier tour [9]. Les résultats officiels sont proclamés le [10].

Second tour[modifier | modifier le code]

Il a lieu le et oppose Jimmy Morales à Sandra Torres[7]. Jimmy Morales est élu président de la République du Guatemala avec un score de 67,44 des votes exprimés selon les résultats établis par le Tribunal suprême électoral du Guatemala[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Au Guatemala, va-t-on assister à un printemps latino? », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
  2. (es) « Campaña anticipada », sur Emisoras Unidas, (consulté le ).
  3. (es) « Baldizón limitará mítines por protestas », sur Siglo 21, (consulté le ).
  4. (es) « Líder de nuevo es multado por no detener campaña electoral », sur Prensa Libre, (consulté le ).
  5. (es) « Perdió la "pistocracia" », sur Soy502, (consulté le ).
  6. (es) « Manuel Baldizón presentó su renuncia al Partido Líder », sur Prensa Libre, (consulté le ).
  7. a et b « Un comique en tête de la présidentielle guatémaltèque » par Patrick Bèle, Le Figaro, 8 septembre 2015
  8. (es) « El 2 más difícil de contabilizar por parte del TSE », sur Soy502, (consulté le ).
  9. (es) « Oscar Shaad informo que 16 urnas fueron quemados, 532 detenidos por diferentes delitos », sur Twitter, (consulté le ).
  10. (es) « Oficial: Morales y Torres pasan a la segunda vuelta », sur Prensa Libre, (consulté le ).
  11. « Guatemala: un acteur comique élu président pour mettre fin à la corruption », sur L'Express, (consulté le ).