Église Saint-Lazare de Marseille

Église Saint-Lazare
Image illustrative de l’article Église Saint-Lazare de Marseille
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Marseille
Début de la construction 1833
Fin des travaux 1838
Autres campagnes de travaux 1920, restauration de la façade.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
Bouches-du-Rhône (13)
Ville Marseille (3e)
Coordonnées 43° 18′ 18″ nord, 5° 22′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : France
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Église Saint-Lazare
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
(Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)
Église Saint-Lazare

L’église Saint-Lazare est située dans le 3e arrondissement de Marseille, au no 13 de la rue Saint-Lazare.

Historique[modifier | modifier le code]

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le nom de Saint-Lazare était donné au faubourg où est construite cette église car une léproserie mentionnée dès le XIIe siècle y était implantée[1]. Cette maladrerie était tenue par les chevaliers de Saint-Lazare, ou Lazaristes, qui avaient pour mission de s'occuper des lépreux qui étaient rassemblés dans des ladreries afin que le mal ne se propage pas, car on en ignorait la thérapeutique à l'époque. En 1699, cet établissement, situé approximativement à l'angle des rues Camille-Pelletan et Desaix, est acheté par la ville pour y soigner les malades mentaux ou « insensés ». L'asile sera transféré en 1844 à l'ancien hôpital de la Timone[2].

Édification[modifier | modifier le code]

Mgr de Mazenod, n'étant encore qu'évêque d'Icosie, prend l'initiative de faire bâtir cette église ainsi que celle de Saint-Joseph au mépris des lois[3]. En effet, à cette époque aucun édifice religieux ne pouvait être construit sans l'avis préalable favorable du conseil municipal, lequel n'avait pas été saisi. La construction qui commence en 1833 sera déclarée illégale par le conseiller municipal Fortoul dans son rapport du au conseil municipal[4]. Cette construction sera par la suite régularisée grâce à la nouvelle politique religieuse du roi ; le conseil municipal dans sa séance du reconnait d'utilité publique l'érection de l'église Saint-Lazare. Il décide par la suite le , sur le rapport de Marius Massot, de procéder à l'acquisition de l'église moyennant le prix de 168 000 frs[5]. Le montant total des dépenses s'était élevé à 453 833 frs et avait nécessité la réalisation d'un emprunt dont Mgr Mazenod s'était porté personnellement garant[6].

L'église est édifiée de 1833 à 1838 suivant les plans des architectes Pascal Coste et Barral.

Description[modifier | modifier le code]

L'église a 45 m de longueur sur 23 m de largeur et se compose de trois nefs séparées par une colonnade d'ordre ionique. Le plafond est décoré de caissons en l'honneur pendant la Renaissance[pas clair], période dont l'influence est manifeste dans tous les édifices civils ou religieux construits par Pascal Coste. La galerie de tableaux placés le long des nefs latérales constitue l'originalité de cette église.

Le chœur[modifier | modifier le code]

Le chœur est décoré de trois tableaux peints par Jean-Joseph Dassy représentant trois épisodes de la vie de saint Lazare : la résurrection, l'apostolat et son martyre.

Bas-côté droit[modifier | modifier le code]

À partir de l'entrée en se dirigeant vers la chapelle de la Vierge, on trouve successivement les tableaux suivants : La Femme adultère par Cantérini, La Samaritaine par Julien Gustave Gagliardini, L'Apparition du Seigneur à la bienheureuse Marguerite Marie par l'abbé Cartier, La Guérisson du paralytique par Auguste Nancy, La Délivrance des âmes du purgatoire par Gagliardi, Le Retour de l'Enfant prodigue par Pierre Bronzet aîné , La Mort de saint Joseph par Auguste Nancy et Le Couronnement de la Vierge par Jean-Joseph Dassy.

Bas-côté gauche[modifier | modifier le code]

À partir de la gauche en se dirigeant vers la chapelle saint Lazare, on trouve successivement les tableaux suivants : Le Baptême de l'eunuque de la reine de Candace par Mariotti, Jésus chez Simon le pharisien par Cantérini, La Sainte famille par Dominique Antoine Magaud, La Donation des clefs par Auguste Nancy, Jésus dans la maison de Béthanie par Gagliardi, La guérison du jeune homme possédé du démon par Pierre Bronzet aîné , Saint Michel par Gagliardi et Les saints de Marseille par Bronzet aîné.

Plan de L'église[modifier | modifier le code]

Plan de l'église.

Légende du plan :

  1. Maître-autel
  2. Tableau de Jean-Joseph Dassy, La Résurrection de saint Lazare à Marseille
  3. Tableau de Jean-Joseph Dassy, L'Apostolat de saint Lazare
  4. Tableau de Jean-Joseph Dassy, Le Martyre de saint Lazare
  5. Statue de saint Lazare
  6. Statue de la Vierge à l'enfant
  7. Chaire
  8. Tableau de Pierre Bronzet (mort en 1883), Les Saints de Marseille
  9. Tableau de Gagliardi, Saint Michel
  10. Tableau de Pierre Bronzet aîné, La Guérison du jeune homme possédé du démon
  11. Tableau de Gagliardi, Jésus dans la maison de Béthanie
  12. Tableau d'Auguste Nancy, La Donation des clefs
  13. Tableau de Dominique Antoine Magaud, La Sainte famille
  14. Tableau de Cantérini, Jésus chez Simon le pharisien
  15. Tableau de Mariotti, Le Baptême de l'eunuque de la reine de Candace
  16. Tableau de l'abbé Béguin, Le Baptême du Christ par saint Jean-Baptiste
  17. Orgue
  18. Calvaire et Christ en coix
  19. Tableau de Cantérini, La Femme adultère
  20. Tableau de Gagliardi, Jésus et la Samaritaine
  21. Tableau de l'abbé Cartier, Le Sacré-Cœur de Jésus avec apparition à la bienheureuse Marguerite Marie
  22. Tableau d'Auguste Nancy, La Guérison du paralytique
  23. Tableau de Gagliardi, La délivrance des âmes du purgatoire
  24. Tableau de Pierre Bronzet aîné, Le Retour de l'Enfant prodigue
  25. Tableau d'Auguste Nancy, La Mort de saint Joseph
  26. Tableau de Jean-Joseph Dassy, Le Couronnement de la Vierge

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Bouyala d'Arnaud, Évocation du vieux Marseille, Paris, Les éditions de minuit, , 439 p., p. 267
  2. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 441 p. (ISBN 2-86276-195-8), p. 338
  3. Augustin Fabre, Les rues de Marseille, 5 volumes, tome I, Marseille, Éditions Camoin, 1869, p. 186.
  4. Augustin Fabre, op. cit., p. 65.
  5. Augustin Fabre, op. cit., p. 65-66.
  6. Jean Leflon, Eugène de Mazenod : Évêque de Marseille, fondateur des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée 1782-1861, vol. 2, Paris, Librairie Plon, , 667 p., p. 596

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Robert Cain et Emmanuel Laugier, Trésor des églises de Marseille : Patrimoine culturel communal, Marseille, Ville de Marseille, , 368 p. (ISBN 978-2-9535530-0-0), p. 212-215

Lien externe[modifier | modifier le code]

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