Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Sainte-Mère-Église

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Sainte-Mère-Église
Vue générale de l'église.
Présentation
Type
Fondation
XIe siècle-XVIIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-de-la-Paix-de-Sainte-Mère-l'Eglise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Religion
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Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Sainte-Mère-Église est un édifice catholique, des XIIe – XIIIe siècles, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Sainte-Mère-Église, dans le département de la Manche, en région Normandie.

L'église est classée aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption est située sur la commune de Sainte-Mère-Église, dans le département français de la Manche.

Historique[modifier | modifier le code]

Le parachutiste accroché.

L'église Notre-Dame a appartenu au diocèse de Bayeux, comme celles de Sainte-Marie-du-Mont, Vierville, Neufville, Chef-du-Pont et Lieusaint[1].

L'édifice fut endommagé lors de la guerre de Cent Ans[2].

Son clocher est connu pour être celui auquel est resté accroché le parachute de John Steele, lors de l'opération Albany au début de la bataille de Normandie. Son histoire devient célèbre en 1962 à la suite de la sortie du film Le Jour le plus long si bien que les touristes de passage à Sainte-Mère-Église demandaient aux autochtones s'ils étaient bien sur la place de l'église du parachutiste. Le comité des fêtes de la commune décida alors d'accrocher au clocher un mannequin nommé « Big Jim » en souvenir de John Steele. Le parachute, l'uniforme et l'équipement du mannequin sont changés deux fois par an en raison du climat pluvieux du Cotentin. La commune a ouvert une ligne budgétaire pour le couvrir d'une peinture protectrice pour le changer moins souvent[3].

Description[modifier | modifier le code]

Vue générale de l'église.

Le carré du transept avec ses quatre piliers et arcs en plein cintre est probablement la partie la plus ancienne de l'église et remonte aux XIIe – XIIIe siècle, avec le soubassement du clocher de style roman normand du XIIe siècle[1]. Les chapiteaux sont décorés avec un bestiaire de facture romane. Le reste de l'édifice est gothique et du début du XIIIe siècle[1]. La nef aveugle[4] combine le principe du toit unique, d'époque romane, avec les voûtes sur croisées d'ogives de l'architecture gothique[5]. Le chœur daté du XIVe siècle est à chevet plat. Le portail occidental ainsi que le bas-côtés nord ont été restaurés au début du XVe siècle à la suite des dommages subis pendant la guerre de Cent Ans.

Le clocher, assis à la croisée du transept, coiffé en bâtière, voit la base de son toit agrémenté, côté sud et nord, d'une balustrade ajourée de style gothique flamboyant ajoutée au XVe siècle[6].

La nef vers le chœur.

Protection[modifier | modifier le code]

L'église est classée au titre des monuments historiques par liste de 1840[7],[8].

Mobilier[modifier | modifier le code]

Le chevet du maître-autel est occupé par un retable[9], un tableau de l'Assomption et statues Vierge à l'Enfant et saint Marcourf classé au titre objet aux monuments historiques[10]. L'église renferme également classés au titre objet : un beau aigle-lutrin, en bois sculpté, du XVIIIe siècle[11],[12], une chaire à prêcher[13], des stalles[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 161.
  2. Beck 1981, p. 52.
  3. Olivier Meriel et Jean-Jacques Lerosier, Les plages d'histoires, Éditions Au Fil du temps, , p. 25.
  4. Beck 1981, p. 120.
  5. Beck 1981, p. 123.
  6. Beck 1981, p. 101.
  7. « Église de Sainte-Mère-Église », notice no PA00110593, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. « Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no IA00001252.
  9. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 62.
  10. « Maître-autel, gradin, tabernacle, retable, tableau : L'Assomption, portes de la sacristie, 2 statues : Vierge à l'Enfant, Saint Marcouf », notice no PM50001054.
  11. Girard et Lecœur 2005, p. 255.
  12. « Aigle-lutrin », notice no PM50001051.
  13. « Chaire à prêcher », notice no PM50001053.
  14. « Stalles », notice no PM50001052.
  15. Vitrail financé par les membres du C47 Club, majoritairement des vétérans de la 82nd Airborne. Cf « Manche : ces vitraux qui honorent la mémoire des libérateurs », sur actu.fr, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amand Montier, « L'église de Sainte-Mère-l'Église », dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche 1re partie, Le Havre, Lemale & Cie, imprimeurs éditeurs, (lire en ligne), p. 259-261.
  • Marcel Le Légard, « Sainte-Mère-l'Église », dans Congrès archéologique de France. 124e session. Cotentin et Avranchin. 1966, Société française d'archéologie lieu=Paris, , p. 188-195.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]